AMAZIGH & IMAZIGHN ;
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AMAZIGH & IMAZIGHN ;
LHAJ BELAID ;
* La tradition des Rwayes (poètes chanteurs d’expression amazighe, aire tachelhit) constitue l’une des traditions les plus marquantes dans l’espace de la création poético-musicale au sud du Maroc. Elle se caractérise essentiellement par la coexistence de la poésie et de la musique. Paulette Galand-Pernet qualifie cette tradition de " poèmes de chanteurs professionnels. Les trouveurs sont tout à la fois les compositeurs et les exécuteurs de leurs œuvres ; ils circulent à travers le pays, formant en général une troupe où les jeunes font l’apprentissage du métier en compagnie des plus expérimentés et sous la direction d’un chef. "
* Chanteur poète et troubadour, Lhadj Belaid a marqué l’histoire de la création poétique et musicale amazighes au Maroc. Paulette Galand-Pernet disait qu’il est d’une grande renommée. Avec son prestige de poète, il a formé un grand nombre de chanteurs trouveurs. Il est né à Anu n Àdu aux environs de Tiznit à une date non précise (ça ne peut être que la deuxième moitié du 19e siècle ; Alexis Chottin et Paulette Galant-Pernet qui s’intéressaient au domaine de la poésie amazighe postulaient qu’il avait soixante ans en 1933) dans une famille pauvre. Orphelin dès son bas âge, il est obligé de quitter l’école coranique et de s’adonner à toutes sortes de travaux : berger, direction d’un groupe d’acrobates à Tazeroualt (lieu maraboutique : Sidi Ahmed Ou Moussa), etc. À Tazeroualt, il a émancipé son amour pour la poésie et la musique et a commencé à apprendre les premières règles de cet art dans une troupe de chanteurs troubadours avant de créer sa propre troupe à laquelle ont adhéré Mohamed Boudraà, Ali Es Saouiri et M’barek Belahcen. La constitution de cette troupe lui a permis d’entretenir de larges relations avec les notables des tribus et représentants makhzéniens. Sa mort semble survenir vers 1945. Paulette Galand-Pernet indiquait que les Rwayes qu’elle a interrogés sur le sujet n’ont pas pu préciser la date de sa mort.
La production de Lhadj Belaid est un témoignage des transformations sociales qu’il observait au début du siècle et de leurs effets sur les conceptions et les comportements des hommes traumatisés par les violences makhzénienne et coloniale. Il exprime aussi son inquiétude sur l’introduction d’autres valeurs et leur diffusion au sein de la société soussie en particulier et la société marocaine en général. Son répertoire poético-musical est partagé sur des thèmes tels l’amour, les relations de ses voyages, critique sociale, poèmes d’ordre religieux et moral. Les poèmes les plus connus de Lhadj Belaid sont Tadwat d leqlem, Atbir umlil, Adêbib, ccerab, amuddu n bariz et amuddu n lehîj.
http://www.berberescope.com/Lhaj_Belaid_1933_rwayes.jpg
source: azawan.com........................................................................de mohamalaga le 14 Déc 2007
* La tradition des Rwayes (poètes chanteurs d’expression amazighe, aire tachelhit) constitue l’une des traditions les plus marquantes dans l’espace de la création poético-musicale au sud du Maroc. Elle se caractérise essentiellement par la coexistence de la poésie et de la musique. Paulette Galand-Pernet qualifie cette tradition de " poèmes de chanteurs professionnels. Les trouveurs sont tout à la fois les compositeurs et les exécuteurs de leurs œuvres ; ils circulent à travers le pays, formant en général une troupe où les jeunes font l’apprentissage du métier en compagnie des plus expérimentés et sous la direction d’un chef. "
* Chanteur poète et troubadour, Lhadj Belaid a marqué l’histoire de la création poétique et musicale amazighes au Maroc. Paulette Galand-Pernet disait qu’il est d’une grande renommée. Avec son prestige de poète, il a formé un grand nombre de chanteurs trouveurs. Il est né à Anu n Àdu aux environs de Tiznit à une date non précise (ça ne peut être que la deuxième moitié du 19e siècle ; Alexis Chottin et Paulette Galant-Pernet qui s’intéressaient au domaine de la poésie amazighe postulaient qu’il avait soixante ans en 1933) dans une famille pauvre. Orphelin dès son bas âge, il est obligé de quitter l’école coranique et de s’adonner à toutes sortes de travaux : berger, direction d’un groupe d’acrobates à Tazeroualt (lieu maraboutique : Sidi Ahmed Ou Moussa), etc. À Tazeroualt, il a émancipé son amour pour la poésie et la musique et a commencé à apprendre les premières règles de cet art dans une troupe de chanteurs troubadours avant de créer sa propre troupe à laquelle ont adhéré Mohamed Boudraà, Ali Es Saouiri et M’barek Belahcen. La constitution de cette troupe lui a permis d’entretenir de larges relations avec les notables des tribus et représentants makhzéniens. Sa mort semble survenir vers 1945. Paulette Galand-Pernet indiquait que les Rwayes qu’elle a interrogés sur le sujet n’ont pas pu préciser la date de sa mort.
La production de Lhadj Belaid est un témoignage des transformations sociales qu’il observait au début du siècle et de leurs effets sur les conceptions et les comportements des hommes traumatisés par les violences makhzénienne et coloniale. Il exprime aussi son inquiétude sur l’introduction d’autres valeurs et leur diffusion au sein de la société soussie en particulier et la société marocaine en général. Son répertoire poético-musical est partagé sur des thèmes tels l’amour, les relations de ses voyages, critique sociale, poèmes d’ordre religieux et moral. Les poèmes les plus connus de Lhadj Belaid sont Tadwat d leqlem, Atbir umlil, Adêbib, ccerab, amuddu n bariz et amuddu n lehîj.
http://www.berberescope.com/Lhaj_Belaid_1933_rwayes.jpg
source: azawan.com........................................................................de mohamalaga le 14 Déc 2007
LHAJ BELAID EN BANDES DESINEE ¡
>>>>>>>> "Bab Nou Marg N'tamazight" : une bande dessinée publiée par Larbi Babahadi :
* * * C`est un livre de 48 pages paru en février dernier, est dédié au parcours de l'artiste Hadj Belaid, décédé en 1946, et qui était à la fois fkih, poète, lettré, musicien et troubadour, écrit l'auteur dans une note d'introduction.
"Il fut un temps au Maroc, et il n'est pas lointain quand les fkihs détenteurs du verbe divin, les hadjs et les personnes avancées en âge, en sagesse et expérience, savaient apprécier la beauté de la vie et s'émouvoir devant le charme d'une fleur", renchérit-il.
* Dans un style narratif simple et passionnant, l'auteur relate les débuts difficiles d'un jeune berger orphelin qui n'avait que sa flûte et ses rythmes pour atténuer la dureté du quotidien.
Son inspiration artistique en fait, assez vite, une personne publique, que tous les hommes puissants de l'époque essayent de le dévier de son chemin équilibré.
* Quand Hadj Belaid, musicien du Ribab, fut accueilli par feu SM Mohammed V, sa joie était inégalée. "Mon Aguelid feu SM Mohammed V m'a permis de reprendre les rennes de mon équilibre déstabilisé" avait-t-il déclaré.
"Ils nous ont repoussé dans les montagnes, et du haut des cimes nous regardons la plaine jusqu'aux écumes des vagues, et nous disons qu'elles sont aussi les notre ! Iguidr descend dans la vallée", dit l'une des chansons de Bab Nou Marg".
* * * L'enregistrement le plus connu de Hadj Belaid reste celui effectué à Paris chez Pathé Marconi en 1933.
__________________________________________________________________________: MAP.
* * * C`est un livre de 48 pages paru en février dernier, est dédié au parcours de l'artiste Hadj Belaid, décédé en 1946, et qui était à la fois fkih, poète, lettré, musicien et troubadour, écrit l'auteur dans une note d'introduction.
"Il fut un temps au Maroc, et il n'est pas lointain quand les fkihs détenteurs du verbe divin, les hadjs et les personnes avancées en âge, en sagesse et expérience, savaient apprécier la beauté de la vie et s'émouvoir devant le charme d'une fleur", renchérit-il.
* Dans un style narratif simple et passionnant, l'auteur relate les débuts difficiles d'un jeune berger orphelin qui n'avait que sa flûte et ses rythmes pour atténuer la dureté du quotidien.
Son inspiration artistique en fait, assez vite, une personne publique, que tous les hommes puissants de l'époque essayent de le dévier de son chemin équilibré.
* Quand Hadj Belaid, musicien du Ribab, fut accueilli par feu SM Mohammed V, sa joie était inégalée. "Mon Aguelid feu SM Mohammed V m'a permis de reprendre les rennes de mon équilibre déstabilisé" avait-t-il déclaré.
"Ils nous ont repoussé dans les montagnes, et du haut des cimes nous regardons la plaine jusqu'aux écumes des vagues, et nous disons qu'elles sont aussi les notre ! Iguidr descend dans la vallée", dit l'une des chansons de Bab Nou Marg".
* * * L'enregistrement le plus connu de Hadj Belaid reste celui effectué à Paris chez Pathé Marconi en 1933.
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